“There is no knowledge that is not power” - mortal kombat, arcade 1992

Jeremy nous vient de la Haute-Savoie et plus particulièrement de la ville Les Ollières. Après un DEUG en Biologie passé à l'Université Savoie Mont-Blanc en 2017 il poursuit ses études toujours dans la région.

"J’ai fait une licence biologie-écologie au Bourget du Lac puis un Master BEE orienté modélisation à Grenoble. J’ai eu l’occasion de faire un stage en modélisation appliquée à l’agroécologie, un stage en traitement de données physico-chimiques d’une rivière et un stage plus récent en modélisation de la régénération forestière avec les données d’inventaires forestiers." 

De nature curieux et rêveur, il décide de se lancer dans la grande aventure de la thèse, après un stage effectué sur la modélisation de la régénération des espèces ligneuses majoritaires en France. Travail réalisé avec les données de l'Inventaire National Forestier.

"Je suis passionné par la science et notamment la science du vivant depuis très longtemps. Je me suis découvert un fort intérêt pour la méthodologie scientifique, les statistiques et la programmation lors de mes études. Je vois la thèse comme un moyen naturel de combiner mes passions tout en continuant à me former et à apprendre.
Cette expérience unique permet de développer un sens de l’initiative, une curiosité scientifique et des compétences techniques essentielles pour bâtir de solides projets scientifiques par la suite ainsi qu’une grande satisfaction et un grand plaisir de m’investir dans un domaine qui me tient à cœur. La thèse est aussi une occasion pour rencontrer beaucoup de personnes passionnantes en France ou à l’international."

Auprès de monsieur José Maria Serra Diaz il va donc travailler sur les forêts du futur et plus particulièrement sur la persistance ou l'adaptation de ces dernières face aux effets conjugués du réchauffement climatique et de la fragmentation du paysage.
Cette thèse vise à comprendre les effets de la fragmentation des forêts et de la migration des espèces sur les dynamiques à long terme de la régénération forestière et de la végétation de sous-bois à différentes échelles spatiales, de la Lorraine au sud-ouest de l’Europe.
La thèse sera réalisée à partir de données issues de dizaines de milliers de placettes, comprenant des inventaires floristiques et de régénération collectées pendant plus de 25 ans par les inventaires forestiers nationaux français et espagnols. Ces données seront complétées par l’étude de 3 à 10 massifs forestiers de taille et d’isolement variés, dans lesquels seront réalisés des relevés météorologiques, des inventaires floristiques et de régénération.

"L’objectif de ma thèse est d’améliorer la compréhension des effets de la fragmentation forestière et du réchauffement climatique sur les communautés végétales de sous-bois, avec un accent sur les jeunes arbres assurant la régénération forestière. Je vais utiliser des approches de modélisation et d’étude paysagère à l’échelle de la France avec les données d’inventaires forestiers en incluant la notion de microclimat sous la canopée, et des données de terrain permettant une mesure précise de ce microclimat et de la régénération.
Les résultats pourront mettre en évidence les effets de l’utilisation des terres par l’homme et de la gestion forestière sur l’adaptation des communautés au réchauffement climatique. Le microclimat du sous-bois étant déterminant pour la distribution des espèces végétales et de la régénération forestière, il est crucial de mieux l’appréhender conjointement avec l’utilisation de la forêt par l’homme. Ces résultats seront ensuite utilisés pour modéliser la régénération d’espèces arborées locales ou plantées en fonction de différents scénarios climatiques et de gestion, permettant de mieux comprendre le rôle conjoint de l’homme et du climat dans l’adaptation ou la persistance des forêts."