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Le son de blé est un co-produit agro-industriel abondant qu'il est important de pouvoir valoriser. Un volet de la thèse de Mathieu Cassarini, doctorant FARE-AFERE est d'utiliser le son de blé comme source de carbone pour la bioproduction de différents pigments naturels par des microorganismes. La stratégie pour cette production est l'utilisation de la capacité innée de certains microorganismes à dégrader les biomasses végétales et de produire en parallèle différents métabolites secondaires. Ces microorganismes (Ashbya gossypii, Chitinophaga pinensis, Chromobacterium vaccinii et Gordonia alkanivorans) ont été sélectionnés pour leur potentiel enzymatique à partir de bases de données d'enzymes spécialisées dans l'utilisation de glucides (CAZy) et de protéines (MEROPS), les deux composants majoritaires du son de blé. Une partie des mécanismes de dégradation du son de blé par les microorganismes en culture a été étudiée par mesures des activités enzymatiques produites par les microorganismes et par spectrométrie infrarouge du son de blé après fermentation microbienne.

Lors des cultures microbiennes des souches étudiées, une production de caroténoïdes, de flexirubine et de violacéine a été obtenue en présence de son de blé. Ces travaux sont actuellement poursuivis en vue de l'optimisation de procédés de fermentation pour la production de pigments naturels, et pour mieux comprendre les mécanismes impliqués dans ces bioproductions.

Ces travaux ont été rendus possible grâce aux financements de la thèse par la Fondation de France et la Fondation du site Paris-Reims.

Lire : Cassarini M., Besaury L*, Rémond C. (2021). "Valorisation of wheat bran to produce natural pigments using selected microorganisms." Journal of Biotechnology 339: 81-92. https://doi.org/10.1016/j.jbiotec.2021.08.003

Contacts : Caroline Rémond, caroline.remond@univ-reims.fr ; Ludovic Besaury, ludovic.besaury@univ-reims.fr ; Mathieu Cassarini, mathieu.cassarini@univ-reims.fr